Sortie rivière sur le Haut Vénéon le 4 septembre 2016

20160904_153433_Richtone(HDR)Sur les conseils de notre Grenouille, Bilal, Louis M. et Luc ont décidé de partir le Vénéon et de naviguer sa partie haute, partie sur laquelle se déroule l’annuel Derby du Vénéon à la mi-septembre, compétition de haute rivière. Nous avons rencontré par hasard Alex, un slalomeur du club de Vaulx-en-Velin (heureusement d’ailleurs car nous étions partis sans prévoir de navette, Pierre-Yves ayant été obligé de se désister…) qui s’est joint à nous pour la navigation. Nous avons réalisé la grande performance de naviguer à vue sur du IV (V-VI), ce qui a été possible (et réussi!) grâce à notre excellent niveau.

Naviguer à vue sur ce type de rivière (torrent alpin) n’est pas sans risque, les rapides s’enchaînent sans aucun répit et la difficulté ne descend jamais en dessous de la classe IV. Ainsi un briefing s’impose avant de commencer la descente (qui ouvre, qui ferme, les signes utilisés sur l’eau). Exceptionnellement Luc naviguait à nouveau en bateau club pour des raisons logistiques, ce qui s’est avéré être une erreur, car il n’avait plus ses repères sur le bateau emprunté, et s’est cravaté dès les premières minutes de la descente, et en s’appliquant bien à foirer chaque passage.

Sur ce parcours, plus nous avançons, plus les rapides sont durs, plus la pente est grande (4% de moyenne) avec la difficulté qui se stabilise à partir de la mi-parcours. Au début nous naviguons entre des gravières, mais les premiers passages arrivent assez rapidement, avec quelques seuils sympas. Un premier gros rapide vient donner le ton de la descente: le rapide du slalom, rapide avec un nom trompeur puisque contre toute attente nous devons slalomer entre des blocs, tout en anticipant la suite. Ah, arrêtons les conneries et concentrons nous.

Nous arrivons rapidement au rapide suivant: le rapide du photographe (V), bien visible depuis la route. D’ailleurs, c’est le point de non retour: si ce rapide vous semble trop dur, débarquez, car la suite ne l’est pas moins, sans aucun échappatoire possible. L’entrée est composée d’un S, d’une chatière, d’une baillonnette et d’un seuil assez costaud. Nous mettons en place une sécu, et tout se passe bien, avec quelques touches de spectacle (escalade de Louis, marche arrière de Luc dans la baillonnette).

La suite s’enchaîne tout aussi bien (et tout aussi vite), ponctuée de quelques repérages, la pente s’accélérant. Mention spéciale pour le passage du légionnaire (rapide entre d’énormes blocs). Nous arrivons sur un seuil assez haut et une entrée qui n’est pas évidente, où Louis manque de se ramasser et Luc montre qu’il peut arriver à faire une giclée dans les règles de l’art. Un autre sur la fin arrive assez vite, qu’Alex ouvre et manque de se retourner et nous indique donc la passe. Louis et Bilal font une superbe chandelle tandis que Luc passe proprement (pour une fois!).

Pour conclure la descente, nous avons droit à un sketch de Louis, qui se retourne et perd sa pagaie, mais parvient à esquimauter avec les mains. La pagaie se coince mais le temps que Bilal débarque pour aller la chercher elle se fait la malle. Luc, en poste avancé plus en aval, a du se jeter à l’eau pour récupérer la pagaie dans le courant. Le parking de l’arrivée se mérite puisqu’il est précédé d’un chemin de rando abrupt (220m de dénivelée en 23 minutes et 12 secondes). Nous avons fait le parcours en deux bonnes heures. Pour info, le record (lors du Derby) est à 30 minutes et quelques…