Calanques au départ de Cassis (du 2 au 5 septembre 2021)

Quoi de mieux pour lutter contre la morosité de la rentrée ? (Re)partir à la mer pour trois jours de kayak !
Benjamin et Catherine ont formé un duo du tonnerre pour concocter ce remède infaillible contre la nostalgie estivale.
La destination : Cassis, notre point de départ pour trois journées aux paysages et conditions météo variés, au sein du Parc national des Calanques.

Itinéraires du séjour

Cassis au premier matin

Logistique : 

3 nuits passées dans les dortoirs du Centre d’hébergement et de classes de mer « Roland Rigaud », de la ville de Cassis. Possibilité de stationner le camion + la remorque dans l’enceinte du centre d’hébergement.
Salle polyvalente du centre mise à disposition pour faire notre cuisine (grand frigo, micro-ondes et machine à café sur place). Nous avons apporté le réchaud et le nécessaire (vaisselle, casserole) du club. Draps et oreillers fournis, sanitaires nettoyés quotidiennement, salle de classe mise à disposition pour faire sécher nos affaires de la journée.
En bref = une très bonne adresse.

Participants :

Alexeï, Benjamin, Bertrand, Catherine, Claire, Dorine, Eric A., Eric N., Frédérique, Hugo, Tatiana.

Déroulé :

Jour 0 : jeudi 2 septembre

Départ du club à 16h après préparation des bateaux, chargement de la remorque. Utilisation d’un véhicule personnel en plus du camion du club.
Arrivée à 20h30, juste avant la nuit, le temps d’apercevoir la mer depuis la route qui descend sur Cassis.
Nous rangeons les courses et cassons la croûte des pique-niques préparés personnellement en amont. Une fois rassasiés, et le pique-nique du lendemain cuisiné, Benjamin nous présente les parcours envisagés pour les trois journées. Nous consultons la météo marine pour nous adapter au mieux aux conditions avant d’aller nous reposer.

Jour 1 : vendredi 3 septembre – 23 km

Résultat, le vendredi, après un bon petit-déjeuner, nous mettons le cap à l’est ! La journée sera consacrée à la découverte des Falaises Soubeyranes, au pied du Cap Canaille, direction la Ciotat !
Le ciel est gris, la mer formée. Nous approchons les kayaks pour embarquer dans le joli port de Cassis, havre des bateaux traditionnels « les pointus ». Bien mal nous en a pris car dès que nous en sortons, deux gardiens nous rattrapent en Zodiac dans le chenal de navigation : il est interdit pour les kayaks d’embarquer dans le port ! Les prochains départs se feront à côté des locaux du loueur de canoës-kayaks (le Cassis Sports Loisirs Nautiques) qui nous a gentiment permis de stocker nos bateaux la nuit à proximité des siens.

Nous nous retrouvons à naviguer face à une houle de près d’un mètre, vent debout. Nous essayons de rester groupés et de garder le contact visuel entre les creux. Des rafales de plus de 30 km/h corsent un peu la navigation. Malgré cela, nous sommes fascinés par la couleur ocre des Falaises Soubeyranes, érodées et sculptées par le vent, qui tranche magnifiquement avec le bleu indigo de la mer qui s’y fracasse. Le Cap Canaille, empilement de couches de calcaire, de grès et de poudingue, culmine à 394 mètres d’altitude : c’est la plus haute falaise maritime de France !
Nous dépassons le Sémaphore du Bec de l’Aigle, et, passablement éprouvés par cette mise « en bras » assez sportive pour une première matinée, nous faisons escale dans la calanque de Figuerolles. A l’abri du vent, nous débarquons pour déjeuner. Mais la pluie s’invite et nous contraint à nous réfugier dans une petite grotte creusée par l’eau et le vent. Catherine reprend des couleurs après un accès de mal de mer qui lui aura un peu compliqué la matinée. Une baignade pour les moins frileux, et nous voilà repartis.

L’après-midi est plus calme, le vent faiblit, et nous permet de faire sans trop d’efforts le tour de l’Île Verte. Alors que nous faisons face à l’imposant port de la Ciotat, nous comprenons enfin la dénomination du « Bec de l’Aigle » : l’oiseau se tient, majestueux, en bordure de côte, pointe aquiline aux ailes tendues, plantées dans la mer.  Au retour, des poissons-volants accompagnent nos coups de pagaie et le vent nous pousse dans le dos, nous permettant de faire quelques surfs appréciables pour rentrer.

Nous empilons et cadenassons les bateaux auprès des locaux du CSLN, avant de nous prendre la pluie de l’orage qui menaçait depuis quelque temps. Une pré-douche bienvenue pour dessaler nos tenues !

Le soir, tout le monde est bien fatigué de sa journée. L’apéro est salvateur le temps de préparer le repas et le pique-nique du lendemain. Une fois prêts, les tagliatelles et le poulet au curry sont engloutis en un rien de temps !

Jour 2 : samedi 4 septembre – 28 km

Ciel clair, mer d’huile, c’est une toute autre atmosphère qui nous accueille sur la plage en ce samedi matin. On croirait découvrir un nouvel endroit ! Cette fois, cap à l’ouest, pour aller explorer les calanques les plus lointaines, face à l’île Riou. Nous réservons les trois premières calanques pour la courte journée du lendemain.

Nous naviguons tranquillement, depuis la Calanque de l’Oule jusqu’à la calanque de Morgiou. Nous explorons les cavités dans lesquelles le ressac forme des respirations et des borborygmes. Le blanc crayeux des falaises contraste avec le camaïeu de bleus que nous offre la mer, entre indigo et turquoise transparent. Des anémones tomates, des algues violettes. Les pins d’Alep nous surplombent d’un vert éclatant.

Nous ne sommes pas seuls, de nombreux canoes-kayaks de location nous entourent, ainsi qu’une flopée de paddles ! Sans compter les bateaux transportant les touristes d’une calanque à une autre. Plus surprenant, nous croisons même des grimpeurs à flanc de falaises. Arrivés à la Calanque du Sugiton, après un peu de rase-cailloux autour du rocher nommé « Le Torpilleur », nous cherchons à accoster, mais il y a déjà trop de monde en cette belle journée ! Nous poursuivons jusqu’à Morgiou où il nous faut amarrer les bateaux, ensemble, à des rochers, tant la plage est occupée. En effet, de nombreux marcheurs arrivent par les sentiers de randonnée.  La baignade avec masque et tuba révèle de belles surprises au sein des herbiers de posidonie et autour des roches. Girelles, saupes, gobies, murènes, oursins, étoiles de mer… Heureusement que la faim nous tiraille sinon nous pourrions rester longtemps à observer. Nous trouvons une place libre en surplomb pour un pique-nique avec vue !

Une fois la pause terminée, nous nous écartons des baigneurs et décidons de procéder à quelques exercices nécessaires : esquimautage, dessalage pour s’entraîner à remonter en autonomie ou avec de l’aide sur son bateau. La température de l’eau étant idéale, zéro excuse ! Bien rafraîchis, nous décidons de pagayer jusqu’à la calanque de Sormiou. Nous dépassons l’emplacement de la Grotte Cosquer  (grotte sous-marine accessible par un tunnel long de 150 mètres dont l’entrée est à 35 mètres de fond. Unique au monde, cette grotte sous-marine abrite plusieurs dizaines d’œuvres peintes et gravées il y a environ 27 000 et 19 000 ans.. Avec les animaux terrestres habituels de l’art pariétal, on a également trouvé, dessinés ou gravés dans la roche, des pingouins, phoques, poissons et divers signes pouvant évoquer des méduses ou des poulpes.) A l’approche de la calanque de Sormiou, nous slalomons entre les voiliers qui ont jeté l’ancre ici. Cette calanque abrite un centre de vacances UCPA et de nombreux petits cabanons. Le temps de prendre une collation sur l’eau, et on repart pour 14 km, un peu plus au large, le cap sur la pointe de Castel Vieil pour rentrer à Cassis. Les rayons de la fin d’après-midi font rougeoyer le Cap Canaille, qui se détache des falaises des calanques que nous longeons. A la fin de la journée, le vent nous permet encore de faire quelques surfs pour regagner la plage de Cassis, mais les bras sont bien las !

Le soir, rebelote, nous dévorons apéro et pâtes carbo, de quoi carburer le lendemain pour notre dernière journée…

 

Jour 3 : dimanche 5 septembre – 12 km

Après avoir empaqueté nos affaires pour libérer les dortoirs du centre d’hébergement, nous embarquons pour une demi-journée tranquille et contemplative, dans les trois calanques les plus proches de Cassis :

  • la calanque de Port-Miou, remplie d’innombrables bateaux aux noms évocateurs,
  • la calanque de Port Pin, petite mais fort agréable, une eau transparente qui invitait à la baignade…
  • la calanque d’En Vau, plus grande, qui nous a permis d’accoster pour pique-niquer, là encore en amarrant les bateaux tous ensemble, à des rochers. Encore une fois, une belle baignade pour les amateurs de faune sous-marine ! Difficile, après ça, de s’arracher et se dire qu’il faut rentrer…

Une fois revenus à Cassis, nous rangeons les kayaks dans la remorque sous un soleil de plomb, et nous nous réconfortons de cette fin de séjour avec une tarte tropézienne à emporter (oui, ce n’est définitivement pas la pâtisserie la plus pratique à manger sur le pouce, mais nous l’avions bien méritée !).
Retour au club vers 20h.

–> Merci à Benjamin et Catherine pour cette organisation sans faille, merci à tous et toutes pour la bonne ambiance, la bonne humeur, les bonnes recettes 😉 et bravo Claire pour cette première fois en mer !

Photos : Dorine, Eric A., Frédérique, Hugo
Compte-rendu : Dorine
NB : budget par personne d’un peu moins de 150€, comprenant le transport, 3 nuitées, et la nourriture pour 8 repas.