Le Rhône de Loyettes au club – 40 km

Quand Serge, Alexeï et Yves ont besoin de se dégourdir les bras en plein cœur du mois de décembre et proposent une descente du Rhône à la journée pour rallier le club…ça donne ça ! Serge nous raconte.

Départ matinal pour se caler sur la sortie Eaux Vives, où seuls deux courageux se présentent : Quentin et Moran qui nous accompagneront jusque Sault Brenaz. Manque de bol, le courant est trop faible pour rallier le club dans la journée. Décision de partir de Loyettes, ce qui limitera le parcours à 40km. Quelques minutes plus tard on débarque et s’équipe, pas assez vite pour Yves mais bien assez pour moi.

C’est parti, avec un petit courant sur le Rhône. Le rythme me paraît bien plus élevé que les sorties club et je galère un peu derrière, mais bon vu les gars qui m accompagnent, c’était à prévoir. 1/4 d heure et 4km plus tard, on a rejoint la confluence de l’Ain. Y a bien quelques petits courants, mais ça appuie pas mal sur les pagaies. J’avale une barre de céréales pendant qu’Yves fait des photos. Vaut mieux prévenir car il est pas prévu d’arrêt repas pour tenir le timing.

Plus tard, j’ai droit aux conseils avisés d’Yves (trop affalé sur l’arrière, pagaie qui traîne trop sur l’arrière). Je suis preneur et son expérience est indéniable. Ça repart à un bon rythme et d’après les calculs, si on retire l’effet du courant, on se déplace à 8km/h, vitesse inédite en ce qui me concerne sur une durée d’endurance. Le paysage est paisible, pas le moindre promeneur ou pêcheur, beaucoup d oiseaux hérons, cormorans, cygnes…
Exercice de prise de vague en ce qui me concerne, entre Alexeï et Yves, l’aspiration créée me permet de les suivre sans forcer.. enfin sur quelques centaines de mètres seulement. Peu après un panneau barrage bien déglingué, nous débarquons en aval du barrage de Jons….
… aussitôt sur la terre ferme, un kayak jaune est soulevé du sol, calé sur l’épaule d’Alexeï qui part devant pour rejoindre l’autre rive. Cet homme est une machine ! Après s’être un peu cisaillé les doigts et une pâte de fruits plus tard, nous le rejoignons. Le courant est de plus en plus faible, je suis les trajectoires arrondies d’Alexeï ; Yves, lui, utilise le moindre filet d’eau. Ils se mettent à discuter, j’aime bien pendant ce temps ils ralentissent un peu ?
Ça fait plus de plusieurs heures qu’on navigue. Nous franchissons en raclant un peu les cailloux le seuil des Petits chevaux. Au nord de Miribel, nous passons des ponts, et longeons la voie ferrée. A l’approche de la Feyssine, un passage entre des cailloux et marmites appelle à la vigilance. Quelques secondes plus tard, le Lazer se retourne et le voici dans la flotte assez fraîche sans néoprène. Et merde ! Je me concentre, retourne le bateau, et le tout est tracté sur la berge. Pas trop de temps à perdre, j’embarque pour rejoindre le point de débarquement pour le portage de la Feyssine. Je tracte pendant que les autres partent descendre la vague. Je ne les envie pas trop. On se retrouve plus bas et le bouillonement qu’ils ont franchi est impressionnant. J avale un café et une barre et c est reparti.
Je me refroidis un peu donc autant accélérer pour se réchauffer. Je suis devant désormais, cherchez l’erreur, et il faudra du temps pour être rejoint. L’adrénaline ou le café, va savoir ?
Nous voici dans Lyon, ou le Rhône est aussi plat qu’un lac, mais nous avançons sans faiblir.
A l’approche du musée des Confluences, Alexeï tel un métronome est parti devant, je galère à le suivre, scotché à 50 m lorsque Yves mets les watts et fini par le rattraper. Enfin au club après 4h de navigation pour 40km et 25 mn de portages et mon bain.
A refaire !
A noter un niveau d’eau très bas du week-end : 200m3 à Pont de Lagnieu
Serge