Sortie eau vive sur l’Eyrieux le 31 octobre 2015

Au départ

Au départ

En ce samedi d’Halloween très ensoleillé, Jean et moi-même (Luc) avons décidé d’emmener Alexei, Chrystopher et Élie sur l’Eyrieux, rivière très connue de l’Ardèche du Nord, et classiquissime au CKLOM! Nous avons profité de la pluie récente qui a rempli la rivière, des France de descente pour qui un lâcher d’eau était normalement garanti, et surtout du fait que cette rivière est à moins de deux heures du club! Une très bonne équipe, un temps superbe, et de beaux rapides agrémentés de quelques sketchs (spécialité du CKLOM) ont contribué à la réussite de cette sortie.

Les protagonistes:

L’Eyrieux supérieur: du Cheylard au Nassier (cl.III puis IV sur la 2e moitié) – 10 km

Cette partie de l’Eyrieux est plutôt hétérogène, mais est très intéressante: en effet les difficultés vont crescendo, avec un passage à la vitesse supérieure à partir de la 2e moitié du parcours. L’embarquement est assez acrobatique, surtout qu’il a beaucoup plu les jours précédents, ce qui rendait les berges glissantes.

Le début se passe tranquillement, les rapides sont de classe III et permettent de s’échauffer en douceur. Nous profitons du paysage d’automne magnifique de la vallée de l’Eyrieux. Nous avons beau chercher les nuages dans le ciel, il n’y en a aucun! Les traces de la crue éclair de la semaine dernière sont bien visibles, nous avons trouvé un reste de wishbone de planche à voile, des ferrailles et une truelle, ramassée par Élie. Pas de bains, pas d’esquimautage, mais bon, la descente vient juste de démarrer, un sketch réussi nécessite de la préparation! On remarquera la performance d’Alexei qui essayait de surfer toute vague se trouvant sur son passage. Nous arrivons au premier barrage, infran pour de vrai, que nous portons très facilement. Mais nous avons le temps de le voir venir, en effet il est précédé d’un planiol très long.

La suite se passe sans encombre. La difficulté augmente légèrement, on s’approche plus du III+/IV. On notera cependant le passage d’un rapide foireux, que je surnomme personnellement le « rapide du Loto ». Le choix de la passe s’apparente très bien au remplissage d’une grille de loto: on tente une trajectoire, mais on ne sait pas si ça va passer. Alexei tente une passe qui se termine bien. Je décide de suivre Élie qui finit en marche arrière et moi arrêté net sur un caillou. Chrystopher subit le même sort. On SAIT que ce rapide va arriver, mais pourtant il nous a tous surpris! Seul Jean l’a porté. Vient un 2e barrage dont la glissière est traître puisqu’un gros caillou déborde sur l’arrivée de la glissière qui la rend impraticable dans la plupart des cas (il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes…). Heureusement, nous pouvions éviter le portage et passer la glissière. Un autre barrage se situe peu après, et est le point de repère marquant le début des hostilités, les vraies.

On entre dans le vif du sujet en attaquant l’apéro: le rapide du pluviomètre. Un rapide technique puisqu’il faut bien gérer la trajectoire de son kayak pour éviter les cailloux. Si ma mémoire est bonne, Élie réalise le premier esquimautage de la descente. Ce rapide est immédiatement suivi du hors d’oeuvre: le rapide du pissaillou: un seuil se terminant par un espèce de portefeuille qui a failli surprendre Élie et moi.

Nous disposons de peu de répit avant d’entamer le plat principal: le rapide du Talaron. Soyons francs, c’est pas passé loin pour tout le monde, surtout pour Jean où le manque de volume de bateau s’est fait sentir. Jean a photographié nos passages, puis je me suis occupé de photographier le sien. Nous terminons par un gros dessert: le seuil de Pont de Chervil. C’est un gros seuil (limite un trou par le niveau d’eau que nous avions) suivi de trains de vagues. La voie normale est bien évidemment le seuil, mais j’ai décidé de tenter une variante. Cette passe contourne le seuil, mais ne manque pas de sensations, croyez-moi! En effet, n’ayant pas fait de giclée sur cette pissette, je me suis fait totalement enterré (demandez à Jean) et ça s’est terminé par une belle chandelle, et Jean et Alexei éclatant de rire. Cette pissette est visible sur la dernière photo en bas à droite ci-dessous (en arrière plan, au milieu).

Cette partie s’achève par une digue ruinée, qui aura vu Chrystopher, Élie et moi-même faire chacun une belle chandelle lors du saut.

La classique de l’Eyrieux: du Nassier à St Sauveur de Montagut (cl. III(IV)) – 8 km

Nous enchaînons sur la partie classique de l’Eyrieux, avec un rythme un plus soutenu que sur la partie supérieure. Cette partie est plus homogène en termes de difficultés. On commence avec le rapide de la Vrille, siège d’un joli sketch. Jean passe le premier, se fait enterrer et esquimaute. Je le suis, et manque à mon tour de passer à la flotte. Élie s’engage, suivi de près par Alexei. Élie esquimaute. Alexei baigne, après 3 tentatives. On enchaîne avec le rapide de la Barque, un rapide sinueux se terminant par un gros trou, où Jean a encore une fois esquimauté. Puis vient le rapide du Toboggan, où Élie tape un esquimo. Nous nous engageons ensuite sur la partie normalement réservée aux descendeurs, puisque nous n’en croisons aucun. Jean nous laisse pour faire la navette. Élie esquimaute encore une fois dans le rapide de l’Usine, malgré un choc à la tête.

Il n’y malheureusement pas plus de photos, nous avons surtout fait des vidéos! Néanmoins, pour finir sur une note détente, je vous cite la vanne du jour, signée Élie:

Heureusement que j’ai ramassée cette truelle en cours de route, ça m’a permis de faire des esquimautages béton!

On termine par un goûter (eh oui, un picnic pris à 16h ne peut plus être appelé picnic), le chargement de la remorque et c’est le retour sur Lyon.