Weekend kayak de mer à Hyères (14-16 mai 2016)

Pour ce deuxième weekend prolongé du mois de mai, le club a fait un séjour à Hyères (département du Var, entre Toulon et Saint-Tropez). C’est une tradition bien ancrée dans le club que de profiter de Porquerolles et de faire le tour de la Presqu’Île de Giens : les plages, les criques, les grottes…

Hyères-les-palmiers

La commune de Hyères est connue pour ses nombreux palmiers, elle se dessine sur sa côte Sud par une Presqu’Île (de Giens) reliée au continent par deux tomolos (cordons de sédiments) bordés de plages : l’une exposée à l’Ouest, l’autre à l’Est. Ainsi quelque soit le régime des vents, l’une des côtes est toujours protégée. Font également partie de la commune d’Hyères : les Îles d’Hyères dont les principales sont : Porquerolles, Port-Cros et l’île du Levant. Le Parc national de Port-Cros et Porquerolles protègent ces Îles magnifiques.

Caractéristiques et itinéraire

  • Dates : weekend de 3 jours du 14 au 16 mai 2016
  • Lieu : Hyères, Presqu’Île de Giens et Porquerolles
  • Milieu : mer
  • Niveau : facile
  • Participants : 11 (5 ♀, 6 ♂)
  • Bateaux : kayaks de mer (K1 et K2)
  • Météo : grand soleil et un peu de vent
  • Température de l’air : 20°C
  • Température de l’eau : 16°C
  • Hébergement : en bungalow dans un camping
  • Coût : 131 € / personne
  • Organisateur : Hervé
Itinéraire - Hyères

Itinéraire – Hyères

Jour 1 : Porquerolles (14 mai)

Cékalomi sur la Plage de la Capte

Cékalomi sur la Plage de la Capte

  • Itinéraire : embarquement au camping sur la Plage de la Capte, passage du Cap de l’Esterel, traversée jusqu’à la Plage du Langoustier sur la côte Ouest de Porquerolles, rase cailloux le long de la côte Nord de Porquerolles (plage d’Argent, Port de Porquerolles) jusqu’à la Plage de la Coutarde, puis traversée retour par le Cap de l’Esterel et arrivée à la Plage de la Capte.
  • Durée de navigation nette : 4h30
  • Vitesse moyenne en mouvement : 4,8 km/h, pointe à 9,4 km/h
  • Distance parcourue : 20,6 km
  • Météo : soleil ; un peu de vent d’Ouest (rafales à 30 km/h) ; houle jusqu’à 1 m lors de la traversée vers Porquerolles, voir plus au franchissement de quelques caps
  • Départ à 11h30 et arrivée à 18h, pause d’une 1h30 à la Plage du Langoustier

La navigation est calme le long du tomolo, mais la traversée du Cap de l’Estérel vers Porquerolles est mouvementée. Du vent et surtout des vagues de front jusqu’à 1 m, qui deviennent latérales lorsqu’il faut tourner pour rejoindre la plage des Lagoustiers avant la balise Jaune. On voit sur la photo d’Alexei le bleu profond de la mer qui rejoint le céruléen du ciel qui n’est troublé que par les nuages au loin.

Hugo et Muriel en pleine traversée (photo : Tatiania Evlachev)

Hugo et Muriel en pleine traversée (photo : Alexei Evlachev).

Astuce : Pour débarquer sur une plage dans les rouleaux, il faut rester bien perpendiculaire aux vagues, débarquer les uns après les autres et s’aider mutuellement. Il ne faut pas oublier de relever le gouvernail pour ne pas l’abîmer sur la plage, même de sable fin. Le gouvernail est de toute façon inutile dans les rouleaux qui sont trop puissants pour lui. C’est en plongeant la pagaie dans l’eau (à la façon d’un gouvernail) que l’on se dirige pour conserver sa direction. On peut aussi rétro-pagayer pour refuser le surf et ainsi ne pas se laisser trop emporter par les rouleaux.

Nous voyons beaucoup de kite surfers autour de nous : il y a du vent !

Cékalomi sur la Plage du Langoustier à Porquerolles

Cékalomi sur la Plage du Langoustier à Porquerolles

Après l’effort, le réconfort : apéro à l’Ouzo grâce à Claire. Hervé nous prépare des spaghetti à la carbonara qui font le régale de tous. Puis, on pousse la chansonnette avec Elodie qui nous accompagne à la Guitare sèche. Muriel à une très belle voix qu’elle travaille dans une chorale ! Benoît nous surprend en chantant « Le Matou » qu’il joue aussi à la guitare 🙂 On a même droit à une visite impromptue de Georges qui fais un weekend plongée non loin de là.

Jour 2 : Hyères (15 mai)

Le jour commence avec délectation par le délicieux pain perdu de Tatiana pour le petit déjeuner.

Cékalomi prend le soleil sur la Plage du Mérou

Cékalomi prend le soleil sur la Plage du Mérou

  • Itinéraire : embarquement au camping sur la Plage de la Capte, navigation jusqu’à la Plage du Mérou en traversant la rade d’Hyères, puis retour en longeant la côte.
  • Durée de navigation nette : 3h30
  • Vitesse moyenne en mouvement : 4,8 km/h
  • Distance parcourue : 14 km
  • Météo : soleil, une belle mer sans houle (<20 cm), peu de vent car à l’abri de la Presqu’Île
  • Départ à 10h et arrivée à 13h40, petite pause de 30 mins à la Plage du Mérou

Nous partons du camping pour longer le tomolo jusqu’à la base de la presqu’Île au Nord. Nous sommes à l’abri relatif du vent en longeant la côte, mais malgré tout nous devons faire attention à bien garder notre cap car le très léger vent de travers suffit à nous déporter au large.

Astuce : Pour garder un cap malgré un vent de travers, il faut fixer deux repères visuels et naviguer de façon à les garder constamment alignés.

Au retour, Fleur piquée au vif par Hervé : « tu peux aller plus vite ? » finira la traversée 1ère de palanquée!

En soirée, nous avons fait une petite balade à pied (de 5,6 km) le long des plages et du sentier littoral de la Plage de la Capte et de la Dabine jusqu’à la Plage de l’Estanci pour une pause baignade (pour tous) et sieste (pour Hugo).

Pour le repas du soir, Hervé nous concocte un magret de canard. Puis apéritif saucisson pinard. Et de l’Ouzo bien frais ! On fini par le désormais traditionnel karaoké !

Jour 3 : Tour de la Presqu’Île de Giens (16 mai)

Petit déjeuner avec la tarte aux pommes/cannelle préparée maison par Arthur. Et dévorée en un rien de temps !

Cékalomi a peur des rouleaux dans la Baie du Niel (Presqu'Île de Giens) !

Cékalomi a peur des rouleaux dans la Baie du Niel (Presqu’Île de Giens) !

Pour cette belle journée épargnée par la météo nous faisons le tour de la Presqu’Île de Giens dans le sens anti-horaire (de l’Ouest vers l’Est). Il fait beau et nous faisons du rase cailloux.

  • Itinéraire : embarquement au petit Port de la Madrague, navigation le long de la côte de la Presqu’Île de Giens de l’Ouest vers l’Est en passant par la Baie du Niel pour une pause casse-croûte, puis route vers le Cap de l’Esterel pour une pause baignade, visite d’une grotte après la Pointe de la Badine et enfin arrivée à la Plage de la Capte
  • Durée de navigation nette : 3h30
  • Vitesse moyenne en mouvement : 4,5 km/h
  • Distance parcourue : 17 km
  • Météo : soleil, un peu de houle et de vent au passage des caps, sinon mer calme
  • Départ à 10h30 et arrivée à 17h, pause casse-croûte de 1h à la Baie du Niel et baignade/sieste de 1h dans une petite crique entre le Cap de l’Esterel et la Pointe de la Badine
magnifique petit Port de la Madrague

magnifique petit Port de la Madrague

Le matin nous faisons du case cailloux en partant du Port de la Madrague.

Quand la mer est plate on peut s’approcher jusqu’à effleurer les rochers de la rive, c’est le rase cailloux. Passer entre les cailloux c’est assez ludique : on voit la rive de très près. Cependant cette technique nécessite de la prudence, et il faut manœuvrer constamment pour suivre le découpage de la côte et éviter de toucher trop violemment les cailloux. Il est facile d’abîmer son bateau (et le gouvernail) si on n’y prend pas garde. Il faut donc bien regarder sur les côtés, bien évaluer la distance entre deux rocher pour passer au milieu sans toucher. Il faut en permanence avoir un œil sur les vagues qui viennent du large pour ne pas se laisser déstabiliser ou projeter contre les rochers. Il est nécessaire de bien regarder le fond de l’eau devant soi pour anticiper les pleureurs (rochers qui effleurent sous la surface de l’eau) qui pourraient déstabiliser le bateau, casser le gouvernail ou abîmer le fond de l’embarcation. En cas de dessalage, il NE faut surtout PAS rester entre la rive et le kayak car le risque d’être coincé et maintenu entre les deux par les vagues déferlantes est important (le risque de trauma est élevé). Il est important également de bien lire l’eau et de compter les trains de vagues qui peuvent déferler contre les rochers pour ne pas être pris par surprise. En cas de déstabilisation, ne pas hésiter à faire un appel avec la pagaie. Le ressac (retour violant de vague vers le large) peut aussi être traître.

L’après-midi nous reprenons la navigation après une pause casse-croûte dans la baie du Niel.

Le franchissement de cap peut être difficile : il y a souvent du vent et parfois de la houle du large amplifiée par les hauts fonds. Il faut alors rester en groupe tout en conservant une distance de sécurité entre kayaks pour ne pas se gêner dans nos manœuvres. Il faut aussi rester à bonne distance de la rive et éviter le rase cailloux afin de ne pas risquer d’être projeté sur les rochers.

Cékalomi fait bronzette

Cékalomi fait bronzette

On termine par une petite douche (et pas une p’tite goutte) pour nous et y compris pour les kayaks et le matériel qu’on lave à l’eau douce au camping avant le retour en voiture dans les bouchons.

L’entretien du matériel est primordial si on veut le faire durer. Un lavage après chaque sortie à l’eau douce pour les kayaks, gilets, jupes, pagaies, boots… permet d’éliminer le sable et le sel très corrosifs.

Cette dernière journée du weekend fut la plus belle : une météo favorable, un cadre idyllique et un rythme qui a permis à tout le monde de profiter pleinement des plaisirs des lieux avec des pauses baignades bienvenues.

On remercie Hervé pour l’organisation aux petits oignons, Alexei et Eric pour la sécu sur l’eau. Et une petite pensée admirative pour les aptitudes de navigateur d’Arthur. Et n’oublions pas Elodie pour l’ambiance karaoké ! Voila… on va pas la faire façon remise des palmes… non plus 🙂

Kayakalo !